Choix de textes liturgique pour les obsèques 

Un grand choix de lectures bibliques est possible. La première lecture est extraite de l’Ancien Testament, des Actes des Apôtres, des lettres des Apôtres ou de l’Apocalypse. La seconde lecture est l’Evangile, la Bonne Nouvelle de Jésus Christ.

L’Evangile sera lu par le célébrant, les lectures autres que l’Evangile peuvent être proclamés par lecteur ou par un proche du défunt.

Les textes non-bibliques peuvent être lus par un proche, mais jamais à la place des textes bibliques et non pas avec les textes bibliques mais à un autre endroit de la célébration, par exemple après la Communion.


Lecture – Espérance de la résurrection 

Nous allons entendre quelques paroles de Job, cet homme si profondément éprouvé, qui avait tout perdu. Mais dans son malheur, il lui reste la foi et l’espérance.

Lecture du livre de Job 19, 1.23-27a

En ces jours-là, Job prit la parole et dit : «Je voudrais qu’on écrive ce que je vais dire, que mes paroles soient gravées sur le bronze

avec le ciseau de fer et le poinçon, qu’elles soient sculptées dans le roc pour toujours :

Je sais, moi, que mon libérateur est vivant, et qu’à la fin il se dressera sur la poussière des morts ;

avec mon corps, je me tiendrai debout, et de mes yeux de chair, je verrai Dieu.

Moi-même, je le verrai, et quand mes yeux le regarderont, il ne se détournera pas.»

Lecture – La vie des justes est dans la main de Dieu

Tous, nous sommes tentés de voir dans la mort un malheur immérité, capable de nous faire douter de Dieu. Il faut croire, au contraire, que la mort n’est pas un échec et une fin, mais l’entrée dans la vie de Dieu.

Lecture du livre de la Sagesse 3, 1-6.9

La vie des justes est dans la main de Dieu, aucun tourment n’a de prise sur eux. Celui qui ne réfléchit pas s’est imaginé qu’ils étaient morts ; leur départ de ce monde

a passé pour un malheur ; quand ils nous ont quittés, on les croyait anéantis, alors qu’ils sont dans la paix. Aux yeux des hommes, ils subissaient un châtiment,

mais par leur espérance ils avaient déjà l’immortalité. Ce qu’ils ont eu à souffrir était peu de chose auprès du bonheur dont ils seront comblés, car Dieu les a mis à l’épreuve

et les a reconnus dignes de lui. Comme on passe l’or au feu du creuset, il les a accueillis. Ceux qui mettent leur confiance dans le Seigneur comprendront la vérité ;

ceux qui sont fidèles resteront avec lui dans son amour, car il accorde à ses élus grâce et miséricorde.

Lecture – Une vie sans tache vaut une longue vieillesse

Ce qui fait la valeur d’une vie, ce n’est pas sa longueur, amis sa qualité. Certaines vies qui nous semblent écourtées sont les plus riches au regard de Dieu.

Lecture du livre de la Sagesse 4, 7-15

Même s’il meurt avant l’âge, le juste trouvera le repos. La dignité du vieillard ne tient pas au grand âge, elle ne se mesure pas au nombre des années. Pour l’homme, la sagesse surpasse les cheveux blancs, une vie sans tache vaut une longue vieillesse. Il a su plaire à Dieu, et Dieu l’a aimé ; Il vivait dans ce monde pécheur : il en fut retiré. Il a été repris,

de peur que le mal ne corrompe sa conscience, pour que le mensonge n’égare pas son âme. Car les séductions faciles font perdre de vue le bien, et l’entraînement de la passion trouble un cœur innocent. Arrivé au but en peu de temps, il a couvert une longue route. Parce qu’il plaisait au Seigneur, celui-ci, sans attendre, l’a retiré d’un monde mauvais.

Les gens voient cela sans comprendre ; il ne leur vient pas à l’esprit que dieu accorde à ses élus grâce et miséricorde, et qu’il veille sur ses amis.

Lecture – Dieu détruira la mort

La vie humaine connaît le deuil et les larmes. Mais le prophète nous permet d’entrevoir le monde nouveau où Dieu rassemblera son peuple dans la joie parfaite.

Lecture du livre d’Isaïe le Prophète 25, 6a.7-9

Ce jour-là, le Seigneur, Dieu de l’univers, préparera pour tous les peuples un festin sur sa montagne. Il enlèvera le voile de deuil qui enveloppait tous les peuples et le linceul qui couvrait toutes les nations. Il détruira la mort pour toujours.

Le Seigneur essuiera les larmes de tous les visages, et sur toute la terre il effacera l’humiliation de son peuple ; c’est lui qui l’a promis. Et ce jour-là on dira : «Voici notre Dieu,

en lui nous espérions, et il nous a sauvés ; c’est lui le Seigneur, en lui nous espérions ; exultons, réjouissons-nous : car il nous a sauvés !»

Lecture – Confiance en Dieu dans l’épreuve

L’épreuve peut nous accabler un moment. Elle ne doit pas nous enfermer dans la révolte ou l’amertume, mais nous ouvrir à l’espérance.

Lecture du livre des Lamentations 3, 17-26

J’ai oublié le bonheur, la paix a déserté mon âme ! Et j’ai dit : «Toute mon assurance a disparu avec l’espoir qui me venait du Seigneur.»

Revenir sur la misère où je m’égare, c’est de l’amertume et du poison ! Sans trêve, mon âme y revient, et je la sens défaillir.

Mais voici que je rappelle en mon cœur ce qui fait mon espérance : les bontés du Seigneur ne sont pas épuisées, ses miséricordes ne sont pas finies ; elles se renouvellent chaque matin, car sa fidélité est inlassable. Je me dis : «Le Seigneur est mon partage, c’est pourquoi j’espère en lui» Le Seigneur est bon pour qui se tourne vers lui, pour celui qui le recherche. C’est une bonne chose d’attendre en silence le secours du Seigneur.

Lecture – La résurrection finale

Comme Daniel, nous participons au deuil et à l’angoisse de nos frères. Mais avec lui nous croyons que le salut et la résurrection nous sont donnés par Dieu.

Lecture du livre de Daniel 12, 1-3

En ces jours-là, moi Daniel, j’étais dans le deuil, et j’entendis une parole de la part du Seigneur :

«En ce temps-là se lèvera Michel, le chef des anges, celui qui veille sur ton peuple. Car ce sera un temps de détresse comme il n’y en a jamais eu depuis que les nations existent. Mais en ce temps-là viendra le salut de ton peuple, de tous ceux dont le nom se trouvera dans le livre de Dieu. Beaucoup de gens qui dormaient dans la poussière de la terre

s’éveilleront : les uns pour la vie éternelle, les autres pour la honte et la déchéance éternelles. Les sages brilleront comme la splendeur du firmament, et ceux qui sont des maîtres de justice pour la multitude resplendiront comme les étoiles dans les siècles des siècles.»

Lecture – Il est bon de prier pour les morts

Le chrétien ne se contente pas de pleurer les morts. Il prie pour eux, et sa prière même affirme qu’ils sont vivants et qu’ils doivent obtenir le bonheur.

Lecture du second livre des Martyrs d’Israël (2Macc.) 12, 43-46

En ces jours-là, Judas, chef d’Israël, organisa une collecte et envoya deux mille pièces d’argent à Jérusalem afin d’offrir un sacrifice pour le péché. C’était un geste tout à fait noble et beau, inspiré par la pensée de la résurrection. Car, s’il n’avait pas espéré que ceux qui étaient tombés ressusciteraient, la prière pour les morts était superflue et absurde. Mais il jugeait qu’une très belle récompense est réservée à ceux qui meurent dans la foi, c’était là une pensée religieuse et sainte. Voilà pourquoi il fit ce sacrifice d’expiation, afin que les morts soient délivrés de leurs péchés.

Lecture – Jésus Sauveur et Juge

Le Christ est le Sauveur de tous, il ne rejette personne. Il est venu dans le monde, il a souffert, il est ressuscité pour donner, à tous ceux qui lui font confiance, le pardon et la vie.

Lecture des Actes des Apôtres 10, 34-43

En ces jours-là, Pierre prit la parole et dit : «En vérité, je le comprends, Dieu ne fait pas de différence entre les hommes : mais, quelle que soit leur race, il accueille les hommes qui le servent et font ce qui est juste. Il a envoyé la parole aux fils d’Israël, pour leur annoncer la paix par Jésus christ :

c’est lui, Jésus, qui est le Seigneur de tous.

Vous savez ce qui s’est passé à travers tout le pays des Juifs, depuis les débuts en Galilée, après le baptême prêché par Jean : Jésus de Nazareth, Dieu l’a consacré par l’Esprit Saint et rempli de sa force. Là où il passait, il faisait le bien et il guérissait tous ceux qui étaient sous le pourvoir du démon. Car Dieu était avec lui. Et nous, les Apôtres, nous sommes témoins de tout ce qu’il a fait dans la pays des Juifs et à Jérusalem. Ils l’ont fait mourir en le fixant que une poutre de bois. Et voici que Dieu l’a ressuscité le troisième jour. Il lui a donné de se montrer non pas à tout le peuple, mais seulement aux témoins que Dieu avait choisis d’avance, à nous qui avons mangé et bu avec lui

après la résurrection d’entre les morts.

Il nous a chargés d’annoncer au peuple et de témoigner que Dieu l’a choisi comme Juge des vivants et des morts. C’est à lui que tous les prophètes rendent ce témoignage : Tout homme qui croit en lui reçoit par lui le pardon de ses péchés.»

Lecture – La vie nouvelle des baptisés

Pour le chrétien, la mort n’est plus toute-puissante. Jésus l’a vaincue par sa mort et sa résurrection et, par le baptême, il nous a fait participer à sa victoire.

Lecture de l’Epître de saint Paul aux Romains 6, 33-11

Frères,

nous tous, qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est dans sa mort que nous avons été baptisés. Si, par le baptême dans sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui,

c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, de même que le Christ, par la toute-puissance du Père, est ressuscité des morts. Car, si nous sommes déjà en communion avec lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons encore par une résurrection qui ressemblera à la sienne. Nous le savons : l’homme ancien qui est en nous a été fixé à la croix avec lui pour que cet être de péché soit réduit à l’impuissance, et qu’ainsi nous ne soyons plus esclaves du péché. Car celui qui est mort est affranchi du péché. Et si nous sommes passés par la mort avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui. Nous le savons en effet : ressuscité des morts, le Christ ne meurt plus ; sur lui la mort n’a plus aucun pouvoir. Car il est mort, et c’est au péché qu’il est mort une fois pour toutes ; il est vivant, et c’est pour Dieu qu’il est vivant. De même vous aussi : pensez que vous êtes morts au péché, et vivants pour Dieu en Jésus Christ.

Lecture – Qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ?

Quelles que soient nos épreuves et nos souffrances, nous en triompherons avec le Christ, grâce à son amour. Car même la mort ne peut nous séparer de l’amour du Christ.

Lecture de l’Epître de saint Paul aux romains 8, 31-35.37-39

Frères,

si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Il n’a pas refusé son propre Fils, il l’a livré pour nous tous : comment pourrait-il avec lui ne pas nous donner tout ? Qui accusera ceux que Dieu a choisis ? puisque c’est Dieu qui justifie. Qui pourra condamner ? puisque Jésus Christ est mort ; plus encore : il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous. Qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? la détresse ? l’angoisse ? la persécution ? la faim ? le dénuement ? le danger ? le supplice ? Non, car en tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés. J’en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les esprits ni les puissances, ni le présent ni l’avenir, ni les astres, ni les cieux, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de dieu qui est en Jésus Christ notre Seigneur.

Lecture – Vivre et mourir pour le Seigneur

Celui qui a toujours reconnu dieu pour son Seigneur peut paraître avec confiance devant lui. Mourir est ainsi le dernier acte d’une vie vécue dans la fidélité.

Lecture de l’Epître de saint Paul aux romains 14, 7-9

Frères,

aucun d’entre nous ne vit pour soi-même, et aucun ne meurt pour soi-même : si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur ; si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Dans notre vie comme dans notre mort, nous appartenons au Seigneur. Car, si le Christ a connu la mort, puis la vie, c’est pour devenir le Seigneur et des morts et des vivants.

Lecture – Tous les morts revivront dans le Christ

Depuis que l’humanité est devenue esclave du péché, elle est soumise à la mort comme à un châtiment. Mais depuis que le Christ est ressuscité, nous sommes sûrs d’atteindre, au-delà de la mort, la lumière et la vie.

Lecture de la première Epître de saint Paul aux Corinthiens 15, 20-23

Frères,

le Christ s’est réveillé d’entre les morts, le premier de tous ceux qui se sont endormis. Car la mort étant venue par un homme, c’est par un homme aussi que vient la résurrection. En effet, c’est en Adam que meurent tous les hommes ; c’est dans le Christ que, tous revivront, mais chacun à son range : en premier, le Christ ; et ensuite, ceux qui seront au Christ lorsqu’il reviendra.

Lecture – O mort, où est ta victoire ?

La mort nous fait peur, comme une bête mauvaise. Mais le Christ nous en a délivré. A sa suite, notre corps mortel est destiné à l’immortalité bienheureuse.

Lecture de la première Epître de saint Paul aux Corinthiens 15, 51-57

Frères,

c’est une chose mystérieuse que je vous annonce : même si nous ne mourrons pas tous, nous serons tous transformés, et cela instantanément, en un clin d’œil, quand retentira le signal au dernier jour. Il retentira, en effet, et les morts ressusciteront, impérissables, et nous serons transformés. Car il faut que ce qui est périssable en nous devienne impérissable ; il faut que ce qui est mortel revête l’immortalité. Et quand ce qui est périssable sera devenu impérissable, quand ce qui est mortel aura revêtu l’immortalité, alors se réalisera la parole de l’Ecriture : La mort a été engloutie dans la victoire. O mort, où est ta victoire ? O mort, où est ton dard venimeux ? Le dard de la mort, c’est le péché ; ce qui renforce le péché, c’est la loi. Rendons grâce à Dieu qui nous donne la victoire par Jésus Christ, notre Seigneur.

Lecture – Notre demeure éternelle

Les séparations que la mort sont infiniment douloureuses. Mais Dieu nous prépare une demeure éternelle où nous nous retrouverons.

Lecture de la seconde Epître de saint Paul aux Corinthiens 5, 1.6-10

Frères,

le corps, qui est notre demeure sur la terre, doit être détruit, mais Dieu construit pour nous dans les cieux une demeure éternelle qui n’est pas l’œuvre des hommes. Nous avons donc pleine confiance, tout en sachant que nous sommes en exil loin du Seigneur, tant que nous habitons dans ce corps ; en effet, nous cheminons dans la foi, nous ne voyons pas. Oui, nous avons confiance, et nous préférons être en exil loin de ce corps pour habiter chez le Seigneur. Que nous soyons chez nous ou en exil, notre ambition, c’est de plaire au Seigneur. Car il faudra tous apparaître à découvert devant le tribunal du Christ pour que chacun reçoive ce qu’il a mérité, soit en bien soit en mal, pendant qu’il était dans son corps.

Lecture – Dieu nous prendra avec lui

Ceux qui nous ont quittés sont avec le Christ Jésus. La perspective de les rejoindre en allant à la rencontre du Seigneur adoucit notre épreuve actuelle et adoucira celle de notre propre mort.

Lecture de la première Epître de saint Paul aux Thessaloniciens 4, 13-18

Frères,

nous ne voulons pas vous laisser dans l’ignorance au sujet de ceux qui se sont endormis dans la mort ; il ne faut pas que vous soyez abattus comme les autres, qui n’ont pas d’espérance. Jésus, nous le croyons, est mort et ressuscité ; de même, nous le croyons, ceux qui se sont endormis en Jésus, Dieu les prendra avec lui. Car, sur la parole du Seigneur, nous vous déclarons ceci : nous les vivants, nous qui sommes encore là pour attendre le retour du Seigneur, nous ne devancerons pas les morts. Au signal donné par la voix de l’archange, à l’appel de Dieu, le Seigneur lui-même descendra du ciel, et les morts unis au Christ ressusciteront d’abord. Ensuite, nous les vivants, nous qui sommes encore là, nous serons emportés sur les nuées du ciel en même temps qu’eux, à la rencontre du Seigneur. Ainsi, nous serons pour toujours avec le Seigneur. Retenez ce que je viens de dire, et consolez-vous les uns les autres.

Lecture – Nous vivrons avec le Christ

Si un homme a souffert pendant sa vie, surtout s’il a souffert pour la justice ou pour le Royaume de Dieu, comme saint Paul que nous allons entendre nous parler, il n’aura pas perdu sa peine : il sait que Dieu le récompensera.

Lecture de la seconde Epître de saint Paul à Timothée 2, 8-13

Souviens-toi de Jésus Christ,

le descendant de David :

il est ressuscité d’entre les morts,

voilà mon Evangile.

C’est pour lui que je souffre,

jusqu’à être enchaîné comme un malfaiteur.

Mais on n’enchaîne pas la parole de Dieu !

C’est pourquoi je supporte tout

pour ceux que Dieu a choisis,

pour qu’ils obtiennent eux aussi

le salut par Jésus Christ,

avec la gloire éternelle.

Elle est sûre, cette parole :

« Si nous sommes morts avec lui,

avec lui nous vivrons.

Si nous supportons l’épreuve,

avec lui nous régnerons.

Si nous le renions,

lui aussi nous reniera.

Si nous sommes infidèles,

lui, il restera fidèle,

car il ne peut se renier lui-même. »

Lecture – L’amour nous fait passer de la mort à la vie

L’amour, c’est la vie de Dieu. Celui qui a vécu pour ses frères ne mourra pas pour toujours, car il a déjà commencé ici-bas sa vie éternelle.

Lecture de la première Epître de saint Jean 3, 14-16

Frères bien-aimés,

parce que nous aimons nos frères,

nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie.

Celui qui n’aime pas

reste dans la mort.

Tout homme qui a de la haine pour son frère est un meurtrier,

et vous savez que la vie éternelle

ne demeure jamais dans un meurtrier.

A ceci nous avons reconnu l’Amour :

c’est que Jésus a donné sa vie pour nous ;

et nous aussi,

nous devons donner notre vie pour nos frères.

Lecture – Heureux ceux qui meurent dans le Seigneur

L’œuvre de l’homme n’est pas détruite par sa mort, Dieu en fait le motif de sa récompense.

Lecture du livre de l’Apocalypse de saint Jean 14, 13

En ces jours-là,

j’entendis une voix qui venait du ciel.

Elle me disait d’écrire ceci :

« Heureux désormais

les morts qui s’endorment dans le Seigneur.

Oui, dit l’Esprit de Dieu,

qu’ils se reposent de leurs peines,

car leurs actes les suivent. »

Lecture – La demeure de Dieu avec les hommes

Le monde où nous vivons est destiné à mourir pour faire place à un monde nouveau. La mort de chacun de nous prépare cet univers recréé par Dieu, où nous serons rassemblés dans la joie.

Lecture du livre de l’Apocalypse de saint Jean 21, 1-5a.6b-7

En ces jours-là,

j’ai vu un ciel nouveau et une terre nouvelle,

car le premier ciel et la première terre avaient disparu,

et il n’y avait plus de mer.

Et j’ai vu descendre du ciel, d’auprès de Dieu,

la cité sainte, la Jérusalem nouvelle,

toute prête, comme une fiancée parée pour son époux.

Et j’ai entendu la voix puissante

qui venait du Trône divin ;

elle disait :

« Voici la demeure de Dieu avec les hommes ;

il demeurera avec eux, et ils seront son peuple,

Dieu lui-même sera avec eux.

Il essuiera toute larme de leurs yeux,

et il n’y aura plus de mort ;

et il n’y aura plus de pleurs, de cris, ni de tristesse ;

car la première création aura disparu. »

Alors celui qui siégeait sur le Trône déclara :

«Voici que je fais toutes choses nouvelles.

C’est moi l’alpha et l’oméga,

le commencement et la fin.

C’est moi qui donnerai gratuitement

à celui qui a soif

l’eau de la source de vie. Telle sera la part du vainqueur ;

je serai son Dieu,

et il sera mon fils. »

Psaumes 4

Garde mon âme dans la paix, Près de toi, Seigneur

Quand je crie, réponds-moi, Dieu, ma justice !

Toi qui me libères dans la détresse,

Pitié pour moi, écoute ma prière !

Beaucoup demandent :

« Qui nous fera voir le bonheur ? »

Sur nous, Seigneur, que s’illumine ton visage !

Dans la paix, moi aussi, je me couche et je dors,

Car tu me donnes d’habiter, Seigneur,

Seul, dans la confiance.

Psaumes 22

Le Seigneur est mon berger, rien ne saurait me manquer

Le Seigneur est mon berger: je ne manque de rien.
Sur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer

Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre;
Il me conduit par le juste chemin pour l’honneur de son nom

Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal,
Car tu es avec moi; ton bâton me guide et me rassure

Tu prépares la table pour moi devant mes ennemis;
Tu répands le parfum sur ma tête, ma coupe est débordante

Grâce et bonheur m’accompagnent tous les jours de ma vie;
J’habiterai la maison du Seigneur, pour la durée de mes jours.

Psaumes 26


Ma lumière et mon salut, c’est le Seigneur, alléluia !

Le Seigneur est ma lumière et mon salut
de qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie ;
devant qui tremblerais-je ?

J’ai demandé une chose au Seigneur,
la seule que je cherche :
habiter la maison du Seigneur
tous les jours de ma vie.

Écoute, Seigneur, je t’appelle !
Pitié ! Réponds-moi !
C’est ta face, Seigneur, que je cherche :
ne me cache pas ta face

Mais j’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur
« Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le Seigneur ».

Psaumes 33


Garde mon âme dans la paix, près de toi, Seigneur

Je cherche le Seigneur, il me répond,
De toutes mes frayeurs, il me délivre
Qui regarde vers lui resplendira,
Sans ombre ni trouble au visage.

Le Seigneur entend ceux qui l’appellent
De toutes leurs angoisses, il les délivre.
Il est proche du cœur brisé,
Il sauve l’esprit abattu.

Malheur sur malheur pour le juste,
Mais le Seigneur chaque fois le délivre.
Le Seigneur rachètera ses serviteurs :
Pas de châtiment pour qui trouve en lui son refuge.

Psaumes 41-42


Ma lumière et mon salut, c’est le Seigneur, Alléluia !

Comme un cerf altéré cherche l’eau vive,
Ainsi mon âme te cherche, toi, mon Dieu.

Mon âme a soif de Dieu, le Dieu vivant ;
Quand pourrai-je m’avancer, paraître face à Dieu ?

C’est toi, Dieu, ma forteresse : pourquoi me rejeter ?
Pourquoi vais-je assombri, pressé par l’ennemi ?

Envoie ta lumière et ta vérité : qu’elles guident mes pas
Et me conduisent à ta montagne sainte, jusqu’en ta demeure.

Pourquoi te désoler, ô mon âme, et gémir sur moi ?
Espère en Dieu ! De nouveau je rendrai grâce :

Il est mon sauveur et mon Dieu !

Psaumes 50

Donne-nous, Seigneur, un cœur nouveau, mets en nous, Seigneur, un esprit nouveau

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour,
Selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Lave-moi tout entier de ma faute,
Purifie-moi de mon offense.

Oui, je connais mon péché,
Ma faute est toujours devant moi.
Contre toi, et toi seul, j’ai péché,
Ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait.

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu,
Renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.
Ne me chasse pas loin de ta face,
Ne me reprends pas ton esprit saint.

Rends-moi la joie d’être sauvé ;
Que l’esprit généreux me soutienne.
Seigneur, ouvre mes lèvres,
Et ma bouche annoncera ta louange.

Psaumes 85


Ecoute ma prière Seigneur, entends ma voix qui te supplie

Ecoute, Seigneur, réponds moi, car je suis pauvre et malheureux.
Veille sur moi qui suis fidèle, ô mon Dieu
Sauve ton serviteur qui s’appuie sur toi.

Toi qui es bon et qui pardonnes,
Plein d’amour pour tous ceux qui t’appellent,
Ecoute ma prière, Seigneur,
Entends ma voix qui te supplie.

Prends pitié de moi, Seigneur
Toi que j’appelle chaque jour
Je t’appelle au jour de ma détresse,
Et toi, Seigneur, tu me réponds.

Dieu de tendresse et de pitié plein d’amour et de vérité,
Regarde vers moi, prends pitié de moi

Psaumes 102


Seigneur, ton amour soit sur nous, comme notre espoir est en toi

Le Seigneur est tendresse et pitié
lent à la colère et plein d’amour ;
il n’agit pas envers nous selon nos fautes,
ne nous rend pas selon nos offenses.

Comme la tendresse du père pour ses fils,
la tendresse du Seigneur pour qui l’aime !
Il sait de quoi nous sommes pétris,
il se souvient que nous sommes poussière.

L’homme ! ses jours sont comme l’herbe ;
comme la fleur des champs, il fleurit :
dès que souffle le vent, il n’est plus,
même la place où il était l’ignore.

Mais l’amour du Seigneur, sur ceux qui l’aiment,
est de toujours à toujours,
pour ceux qui gardent son alliance
et se souviennent d’accomplir ses volontés.

Psaumes 130


Garde mon âme dans la paix près de toi Seigneur

Seigneur, je n’ai pas le cœur fier ni le regard ambitieux ;
Je ne poursuis ni grands desseins,
Ni merveilles qui me dépassent.

Non, mais je tiens mon âme égale et silencieuse ;
Mon âme est en moi comme un enfant
Comme un petit enfant contre sa mère.

Attends le Seigneur, Israël, maintenant et à jamais.

Évangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu (5, 1-12) 

Quand Jésus vit la foule, il gravit la montagne. Il s’assit et ses disciples s’approchèrent. Alors, ouvrant la bouche, il se mit à les instruire. Il disait :

« Heureux les pauvres de cœur, le Royaume des cieux est à eux !
Heureux les doux, ils obtiendront la terre promise !
Heureux ceux qui pleurent, ils seront consolés !
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, ils seront rassasiés !
Heureux les miséricordieux, ils obtiendront miséricorde !
Heureux les cœurs purs, ils verront Dieu !
Heureux les artisans de paix, ils seront appelés fils de Dieu !
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, le Royaume des cieux est à eux !
Heureux serez-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse car votre récompense sera grande dans les cieux !»

Évangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu (6, 25-33)

Vous ne pouvez servir Dieu et l’Argent. « Voilà pourquoi je vous dis : Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous le vêtirez ; La vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n’amassent point dans des greniers ; et votre Père céleste les nourrit ; Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? Et qui d’entre vous peut, par son inquiétude, prolonger tant soit peu son existence ? Et du vêtement, pourquoi vous inquiéter ? Observez les lis des champs, comme ils croissent ; ils ne peinent ni ne filent, et je vous les dis, Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’a jamais été vêtu comme l’un d’eux ! Si Dieu habille ainsi l’herbe des champs, qui est là aujourd’hui et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t-il pas bien plus pour vous, gens de peu de foi ! Ne vous inquiétez donc pas, en disant : « qu’allons-nous manger ? Qu’allons-nous boire ? De quoi allons-nous nous vêtir ? Tout cela, les païens le recherchent sans répit, il sait bien, votre Père céleste, que vous avez besoin de toutes ces choses. Cherchez d’abord le Royaume et la justice de Dieu, et tout cela vous sera donné par surcroît.

Évangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu (25, 31-46)

Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire. Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres comme le berger sépare les brebis des chèvres : il placera les brebis à sa droite et les chèvres à sa gauche. Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : « Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde. Car j’avais faim et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger et vous m’avez accueilli ; j’étais nu et vous m’avez habillé ; j’étais malade et vous m’avez visité ; j’étais en prison et vous êtes venus jusqu’à moi ! ». Alors les justes lui répondirent : « Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu … ? tu avais donc faim et nous t’avons nourri ? tu avais soif et nous t’avons donné à boire ? tu étais un étranger et nous t’avons accueilli ? tu étais nu et nous t’avons habillé ? tu étais malade ou en prison … quand sommes-nous venus jusqu’à toi ? Et le Roi leur répondra : « Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait ».

Évangile de Jésus Christ selon Saint Luc (12, 35-38-40)

Jésus disait à ses disciples : « Restez en tenue de service et gardez vos lampes allumées. Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des Noces, pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte. Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. Amen, je vous le dis : il prendra la tenue de service, les fera passer à table et les servira chacun à son tour. S’il revient vers minuit ou plus tard encore et qu’il les trouve ainsi, heureux sont-ils ! Vous aussi, tenez-vous prêts : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra ».

Évangile de Jésus Christ selon Saint Luc (15, 4-7)

« Si l’un de vous a cent brebis et en perd une, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? Quand il l’a retrouvée, tout joyeux, il la prend sur ses épaules, et, de retour chez lui, il réunit ses amis et ses voisins ; il leur dit : ‘Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !’ Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion.

Évangile de Jésus Christ selon Saint Luc (17, 1-6)

Jésus disait à ses disciples : « Il est inévitable qu’il arrive des scandales qui entraînent au péché, mais malheureux celui par qui ils arrivent. Si on lui attachait au cou une meule de moulin et qu’on le précipite à la mer, ce serait mieux pour lui que d’entraîner au péché un seul de ces petits. Tenez-vous sur vos gardes ! Si ton frère a commis une faute contre toi, fais-lui de vifs reproches, et, s’il se repent, pardonne-lui. Même si sept fois par jour il commet une faute contre toi, et que sept fois de suite il revienne à toi en disant : ‘Je me repens’, tu lui pardonneras. » Les Apôtres dirent au Seigneur : « Augmente en nous la foi ! » Le Seigneur répondit : « La foi, si vous en aviez gros comme une graine de moutarde, vous diriez au grand arbre que voici : ‘Déracine-toi et va te planter dans la mer’, et il vous obéirait.

Évangile de Jésus Christ selon Saint Luc (18, 35-43)

Comme Jésus approchait de Jéricho, un aveugle qui mendiait était assis au bord de la route. Entendant une foule arriver, il demanda ce qu’il y avait. On lui apprit que c’était Jésus le Nazaréen qui passait. Il s’écria : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! » Ceux qui marchaient en tête l’interpellaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle : « Fils de David, aie pitié de moi ! » Jésus s’arrêta et ordonna qu’on le lui amène. Quand il se fut approché, Jésus lui demanda : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? – Seigneur, que je voie ! » Et Jésus lui dit : « Vois. Ta foi t’a sauvé. » A l’instant même, l’homme se mit à voir, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, adressa ses louanges à Dieu.

Évangile de Jésus Christ selon Saint Luc (23, 33-53)

Lorsqu’on fut arrivé au lieu dit : Le Crâne, ou Calvaire, on mit Jésus en croix, avec les deux malfaiteurs, l’un à droite et l’autre à gauche. Jésus disait : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font. » Les soldats partagèrent ses vêtements et les tirèrent au sort. Le peuple restait là à regarder. Les chefs ricanaient en disant : « Il en a sauvé d’autres : qu’il se sauve lui-même, s’il est le Messie de Dieu, l’Élu ! » Les soldats aussi se moquaient de lui. S’approchant pour lui donner de la boisson vinaigrée, ils lui disaient : « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! » Une inscription était placée au-dessus de sa tête : « Celui-ci est le roi des Juifs. » L’un des malfaiteurs suspendus à la croix l’injuriait : « N’es-tu pas le Messie ? Sauve-toi toi-même, et nous avec ! » Mais l’autre lui fit de vifs reproches : « Tu n’as donc aucune crainte de Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis, pour nous, c’est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n’a rien fait de mal. » Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne. » Jésus lui répondit : « Amen, je te le déclare : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »

Il était déjà presque midi ; l’obscurité se fit dans tout le pays jusqu’à trois heures, car le soleil s’était caché. Le rideau du Temple se déchira par le milieu. Alors, Jésus poussa un grand cri : « Père, entre tes mains je remets mon esprit. » Et après avoir dit cela, il expira.

A la vue de ce qui s’était passé, le centurion rendait gloire à Dieu : « Sûrement, cet homme, c’était un juste. » Et tous les gens qui s’étaient rassemblés pour ce spectacle, voyant ce qui était arrivé, s’en retournaient en se frappant la poitrine.

Tous ses amis se tenaient à distance, ainsi que les femmes qui le suivaient depuis la Galilée, et qui regardaient.

Alors arriva un membre du conseil, nommé Joseph ; c’était un homme bon et juste. Il n’avait donné son accord ni à leur délibération, ni à leurs actes. Il était d’Arimathie, ville de Judée, et il attendait le royaume de Dieu. Il alla trouver Pilate et demanda le corps de Jésus. Puis il le descendit de la croix, l’enveloppa dans un linceul et le mit dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne encore n’avait été déposé.

Évangile de Jésus Christ selon Saint Luc (24, 13-16. 28-35)

Le troisième jour après la mort de Jésus, deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient ensemble de tout ce qui s’était passé.

Or, tandis qu’ils parlaient et discutaient, Jésus lui même s’approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient aveuglés, et ils ne le reconnaissaient pas. Jésus leur dit : « De quoi causiez-vous donc, tout en marchant ? » Alors ils s’arrêtèrent tout tristes. L’un des deux, nommé Cléophas, répondit : « Tu es bien le seul de tous ceux qui étaient à Jérusalem à ignorer les évènements de ces jours-ci. » Il leur dit : « Quels évènements ? Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth : cet homme était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple. Les chefs des prêtres et nos dirigeants l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié. Et nous qui espérions qu’il serait le libérateur d’Israël ! Avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé. A vrai dire, nous avons été bouleversés par quelques femmes de notre groupe. Elles sont allées au tombeau de très bonne heure, et elles n’ont pas trouvé son corps ; elles sont même venues nous dire qu’elles avaient eu une apparition : des anges, qui disaient qu’il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu. » Il leur dit alors : « Vous n’avez donc pas compris ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce qu’on dit les prophètes ! Ne fallait-il pas que le Messie souffrît tout cela pour entrer dans sa gloire ? » Et, en partant de Moïse et de tous les prophètes, il leur expliqua, dans toute l’Ecriture, ce qui le concernait. Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin. Mais ils s’efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous : le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux. Quand il fut à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction, le rompit et le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. Alors ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route, et qu’il nous faisait comprendre les Ecritures ? » A l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent : « C’est vrai ! le Seigneur est ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. » A leur tour, ils racontèrent ce qui s’était passé sur la route, et comment ils l’avaient reconnu quand il avait rompu le pain.

Évangile de Jésus Christ selon Saint Jean (6, 37-40)

Jésus disait à la foule : « Tous ceux que le Père me donne, viendront à moi ; et celui qui vient à moi, je ne vais pas le jeter dehors. Car je ne suis pas descendu du ciel pour faire ma volonté mais pour faire la volonté de celui qui m’a envoyé. Or, la volonté du Père qui m’a envoyé, c’est que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés mais que je les ressuscite tous au dernier jour. Car la volonté de mon Père, c’est que tout homme qui voit le Fils et croit en lui, obtienne la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour »

Évangile de Jésus Christ selon Saint Jean (6, 51-58)

Après avoir multiplié les pains, Jésus disait à la foule : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie ». Les Juifs discutaient entre eux : « Comment cet homme-là peut-il nous donner sa chair à manger ? » Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui. De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même aussi celui qui me mangera, vivra par moi. Tel est le pain qui descend du ciel : il n’est pas comme celui que vos pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain, vivra éternellement ».

Évangile de Jésus Christ selon Saint Jean (11, 17-26)

Dès que Marie, la sœur de Lazare, vit Jésus, elle se jeta à ses pieds et lui dit : « Si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort ». Quand il vit qu’elle pleurait, et que les Juifs, venus avec elle, pleuraient aussi, Jésus fut bouleversé d’une émotion profonde. Il demanda : « Où l’avez-vous déposé ? » Ils répondirent : « Viens voir ». Alors Jésus pleura. Les gens qui étaient là se dirent : « Voyez comme il l’aimait ! » Mais certains d’entre eux disaient : « Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, ne pouvait-il empêcher celui-ci de mourir ? » Lorsque Marthe, l’autre sœur, apprit l’arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre et dit à Jésus : « Si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort. Et maintenant, je sais que Dieu t’accordera tout ce que tu lui demanderas ». Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera ». Marthe reprit : « Je sais qu’il ressuscitera au dernier jour ». Jésus lui dit : « Je suis la resurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt ? Vivra ?  et tout homme qui vit et croit en moi ne mourra jamais.Crois-tu cela ? »

Évangile de Jésus Christ selon Saint Jean (11, 32-45)

Lazare, l’ami de Jésus, était mort depuis quatre jours. Dès que Marie, sa sœur, vit Jésus, elle se jeta à ses pieds et lui dit : « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort ». Quand il vit qu’elle pleurait et que les Juifs venus avec elle pleuraient aussi, Jésus fut bouleversé d’une émotion profonde. Il demanda : « Où l’avez-vous déposé ? » Ils lui répondirent : « Viens voir, Seigneur ». Alors Jésus pleura. Les Juifs se dirent : « Voyez comme il l’aimait ! » Mais certains d’entre eux disaient : « Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, ne pouvait-il pas empêcher Lazare de mourir ? »
Jésus, repris par l’émotion, arriva au tombeau. C’était une grotte fermée par une pierre. Jésus dit : « Enlevez la pierre ». Marthe, la sœur du mort, lui dit : « Mais, Seigneur … voilà déjà quatre jours qu’il est là ». Alors Jésus dit à Marthe : « Ne te l’ai-je pas dit ? Si tu crois, tu verra la gloire de Dieu ». On enleva donc la pierre. Alors Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, je te rends grâce parce que tu m’as exaucé. Je savais bien, moi, que tu m’exauces toujours ; mais si j’ai parlé, c’est pour cette foule qui est autour de moi afin qu’ils croient que tu m’as envoyé ». Après cela, il cria d’une voix forte : « Lazare, viens dehors ! » Et le mort sortit, les pieds et les mains attachés, le visage enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit : « Déliez-le et laissez-le aller ». Les nombreux Juifs qui étaient venus entourer Marie et avaient donc vu ce que faisait Jésus, crurent en lui.

Évangile de Jésus Christ selon Saint Jean (14,1-16)

A l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples :

« Ne soyez donc pas bouleversés :vous croyez en Dieu,croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, beaucoup pourront trouver leur demeure, sinon, est-ce que je vous aurais dit : ‘ Je pars vous préparer une place ‘ ?
Quand je serai allé vous la préparer,je reviendrai vous prendre avec moi ; et là où je suis, vous y serez aussi.
Pour aller où je m’en vais, vous savez le chemin. »

Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ; comment pourrions-nous savoir le chemin ? »

Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. »

Évangile de Jésus Christ selon Saint Jean (17, 1-3.24-26)

A l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il leva les yeux au ciel et pria ainsi :

« Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils, afin que le Fils te glorifie. Ainsi, comme tu lui as donné autorité sur tout être vivant, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, la vie éternelle, c’est de te connaître, toi, le seul Dieu, le vrai Dieu, et de connaître celui que tu as envoyé, Jésus Christ. Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant même la création du monde.

Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu, et ils ont reconnu, eux aussi, que tu m’as envoyé.

Je leur ai fait connaître ton nom ; et je le ferai connaître encore : pour qu’ils aient en eux l’amour dont tu m’as aimé, et que moi aussi je sois en eux. »

Évangile de Jésus Christ selon Saint Jean (19, 17-18 ,25-30)

Jésus, portant lui-même sa croix, sortit en direction du lieu dit en hébreu: Golgotha. Là, ils le crucifièrent, et avec lui deux autres, un de chaque côté, et Jésus au milieu. Près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la soeur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. Après cela, sachant que désormais toutes choses étaient accomplies, et pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : « J’ai soif. » Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit.